jeudi 24 novembre 2016

Faber & Mazlish : Trucs en vrac

Nous sommes sur le point de commencer nos ateliers Faber & Mazlish et je suis toute émoustillée...
Mais ces dernières semaines, lectures, relectures, tests et retests ont déjà débouché sur quelques jolis moments, en trouvant, à des problèmes, des solutions qui ne me seraient pas venues à l'idée sans mes chers F&M.
Je viens donc les partager avec vous:
  • d'abord parce que ça fait du bien. Personnellement, chaque fois que je lis (chez les autres) ou vis (chez moi) ce genre de choses, cela renforce ma confiance et ma détermination à avancer sur cette voie
  • ensuite parce que, ce que j'apprécie dans mes lectures, c'est aussi la manière dont la diversité des exemples donnés finit par m'inspirer et m'aider à trouver ma solution à moi. Je pars ainsi du principe que, plus la bibliothèque d'exemples à disposition d'aspirants F&Miens est fournie, plus elle est susceptible d'aiguiller lesdits aspirants vers ce qui fonctionnera pour eux. Il s'agit ici de contribuer à l'enrichissement de ladite bibliothèque, à ma modeste mesure.
Écouter les sentiments
C'est un point que j'oublie avec une régularité attendrissante. Tellement occupée à "réagir" et à me positionner par rapport à ce que je perçois comme une demande, et oubliant ainsi de me préoccuper avant tout du sentiment qui est derrière !
Alors, juste un exemple récent, qui devrait me servir de leçons pour les 150 000 prochaines fois où je serai tentée de réagir trop vite.
Nous dînons ensemble, à la fin des champignons + quinoa qui ont constitué notre plat de résistance, je réalise que ce n'était pas assez copieux pour moi et me rajoute un œuf sur le plat.
F: "je veux un œuf !
- Oui, tu veux un œuf.
F: oui."
Et commente ce qu'il voit par la fenêtre.

De manière plus poussée, et dans la ligne des actions manageons-la-colèroGwen dont je vous parlais encore tout récemment, j'essaie de garder à l'esprit que derrière certains comportement irritants de F. se cachent des émotions déguisées...
Cet article-là a le mérite de formaliser certains de ces mécanismes et, même si le tableau qu'il contient peut sembler simpliste, j'apprécie la manière dont cette schématisation, en frappant mon esprit, me permet de prendre du recul en atténuant mon envie de réagir au quart de tour (ne serait-ce que parce que mon cerveau est occupé à se remémorer ledit tableau "alors attends, ça pourrait être quoiiii", ce qui le rend moins disponible pour s'énerver).

Sur le plan de la gestion des peurs, je suis aussi assez fière de moi.
Je crois avoir mentionné quelquepart que notre fiston, jusque là très peu sujet à des peurs, était entré de plein fouet dans la période où celles-ci se développent (ça m'aura bien rassurée d'avoir refeuilleté "J'ai tout essayé" et d'y lire que c'est une phase normale de développement de l'enfant, parce que franchement, ça surprend quand jusqu'à présent on a eu l'impression de faire à peu près ce qu'il fallait pour qu'il puisse gérer ses inquiétudes et ne pas s'en fabriquer d' "inutiles".)
Parmi celles qui nous ont montré que nous étions en plein dedans : la peur des prises électriques. (a priori elle s'enracine sur la veilleuse, toute anodine, un smiley tout simple, utilisée par ma mère cet été): "elles me regardent", "elles vont m'attraper"; au point d'aller poster des peluches devant chaque prise électrique de la cuisine pendant son petit déj.(j'en vois qui rigolent au fond...)

Je voulais à la fois
  • éviter de nier sa peur en mode "meuh non, c'est des prises, aucune raison de..., ce sont des trucs éminemment inanimés" (les plus littéraires d'entre vous peuvent m'applaudir pour cette très belle allitération),
  • et éviter aussi, par ma réaction, de la confirmer "t'inquiète je lui dis de ne pas t'attraper".
Mon cerveau génial a donc trouvé cette réaction
"eh, les prises, eh, agitez un peu les bras là qu'on vous voie ? Ah hahaha, vous avez pas d'bras, vous pouvez pas bougez, héhé, vous pouvez pas nous attraper, hahahaha [=rire sardonique de méchant second rôle dans un Disney]."

Succès fulgurant. Il m'a régulièrement demandé de procéder ainsi pour des prises, et peu à peu, me le demande de moins en moins...



Exprimer mes limites, mes sentiments

F. refuse de ranger les perles en bois éparpillées sur le sol malgré les différentes manières de demander utilisées. Et comme je reviens à la charge :
F. : "Non c'est toi!
- C'est à toi de les ranger
F. : Pourquoi ?
- Quand je rentre du travail, j'ai déjà beaucoup de choses a faire et je suis fatiguée, je n'ai pas envie de faire cela en plus."
Et zou!

Après l'histoire du soir, F. fait comme souvent : il s'échappe pour courir dans l'appartement.
Ce soir-là, il ne se laisse pas rattraper
"ouh là là, je sens que je suis en train de m'énerver, ouille ouille ouille" 
(pas en mode menace, "si tu continues je vais me fâcher très fort", mais catastrophée, en mode reine des abeilles qui a repéré un gros danger)
"vite vite, je suis en train de m'énerver, il faut vite qu'on aille dans la chambre"
tout le monde y court, une fois qu'on y est F. ferme la porte et dit
"vite, courons partout dans la chambre pour nous calmer"
(ouais bon c'est moins top pour la voisine. Mais dans ces moments je ne pense qu'à moi !)

Écrire une note

Prise d'un soudain élan (c'était au moment où notre papier de résolution de problème s'étalait, tout-puissant, sur la porte de la cuisine), et encouragée en cela par une papote avec une copine chevronnée F&M, je décide d'appliquer enfin ce machin pour mettre fin au pianotage du Bébou (et de sa sœur, par imitation) sur les boutons de mon lave-linge.
De ma plus belle écriture, j'écris "les boutons de la machine à laver sont à Maman", je lis le message à F., lui laisse le choix de l'endroit où je vais le patafixer.
Très efficace !

D'ailleurs, le lendemain, F. touche aux boutons du four et suite à mon intervention, me dit "il faudrait un papier pour le four... et pour les lampes [cf plus bas]"... (j'vous dis pas la déco chez nous bientôt !!!)


Proposer une alternative

Depuis quelques semaines, leur nouveau grand truc, justement : ils agitent les lampes sur pied du salon, et, notamment, grimpent sur cette étagère-escalier pour tapoter le pied de la lampe ("ding ding", chantonne E., pour qui le son produit - le pied de la lampe est en je-sais-pas-quoi-style-verre-ou-métal-qui-fait-ding - est source d'un visible ravissement).
A noter d'ailleurs: ceci est un des noooombreux exemples montrant que franchement, hein, quelle idée de faire des gosses un peu rapprochés, la moindre bêtise de la petite en-mode-exploration-du-monde, tout à fait anodine, et portant peu à conséquences en soi, est reprise, amplifiée, et répétée jusqu'à saturation (et bien au-delà...) par le grand...


J'ai donné des choix, dit que les lampes étaient faites pour éclairer pas pour être tapées, exprimé les choses d'un mot... Rien n'y a fait, et mes lampes et l'ambiance de la maison ont beaucoup souffert ces derniers temps.
mon sauveur !
LE truc qui a enfin marché :
"on n'agite pas les lampes, mais on peut agiter le cheval"
et youhou, F. se rue sur le cheval et pataclop, pataclop; le cas d'E. se règle de lui-même
1., elle, quand je dis stop, elle descend de l'étagère... pour y remonter dans l'instant si son frère persiste et
2. si son frère fait autre chose, elle lui embraye le pas immédiatement.

Ce machin marche encore régulièrement, et est quasi infaillible dans le cas d'E. .
Vous la verriez faire un truc du genre "pataclop" avec ce cheval un peu lourd pour elle (en conséquence de quoi le canasson se retrouve plutôt en position de balai brosse), franchement, c'est à craquer.


Remplacer la punition

Pour les fois où F. se montre imperméable à ma suggestion équestre, j'ai fini par trouver une manière intéressante d'éviter menace et punition, mais d'édicter une règle qui avertit des conséquences.
"les enfants qui agitent les lampes sortent du salon"

Un mode de fonctionnement qui m'a également servi pour les couchers.
En effet, depuis quelques semaines, les couchers se passent mieux.
Plusieurs facteurs à cela, mais l'un d'eux est que dorénavant, j'ai dans ma caisse à outils la phrase
"les enfants qui se couchent en faisant silence dorment ensemble, les enfants qui font du bruit au lieu de dormir sont séparés"
(elle m'en a demandé du boulot celle-là !
Eviter le verbe "être" - pas de "sont silencieux",
utiliser un verbe d'action decrivant le mieux possible le comportement souhaité...)

Elle est facile à dire calmement, et je m'attache à l'appliquer rapidement (= avant d'être vraiment énervée), et calmement.


Valoriser le positif pour éviter l'enfermement dans un rôle

Alors justement, concernant le sommeil; avant notre expédition à Berlin, chaque coucher était devenu une bataille. De ce fait, je ne risquais pas de pouvoir valoriser le moindre positif faute de positif à se mettre sous la dent, et on s'enfermait dans une dynamique.

Il se trouve qu'à Berlin, en cuisinant dans notre appartement de location j'ai déclenché l'alarme à incendie (là, c'est le moment où Emm. est prise d'un doute affreux : a-t-elle bien fait de jouer pour une boîte de biscuits ?).
F. en a d'abord été terrorisé, puis y a trouvé un intérêt au point de souhaiter que cela se reproduise : à chaque fois que je cuisinais, ensuite, il ouvrait bien la porte de la cuisine pour permettre à toute fumée d'aller vers l'alarme fixée au plafond du salon, et protestait quand j'allumais la hotte aspirante. Mais en même temps, cet incident l'a rendu attentif à la présence d'une alarme analogue dans sa chambre, et dont il a décidé d'avoir peur.
Du coup, ayant peur de l'alarme, il n'a plus osé se lever. Le pieeeeed ! Des couchers faciles comme jamais (depuis la fin du lit à barreaux). Bébou au lit, silence-radio.

Me rappelant comment une des protagonistes des Faber & Mazlish mésinterprète volontairement une situation afin d'avoir enfin un prétexte pour complimenter chez sa fille un comportement qui la sort de son rôle de princesse, j'ai décidé d'avoir moi aussi recours à la fourberie.
J'ai donc fondu sur cette occasion et fait mine de penser que c'était de sa propre volonté que F. ne s'était pas relevé le soir précédent
"tu es resté couché silencieusement, du coup Papa et moi avons pu passer une soirée agréable et nous reposer, merci !"
Réaction semi-interloquée du Bébou, puis petit sourire fier.

Tout cela confondu, les couchers sont bien plus zen depuis la fin octobre !

Plus généralement, je réalise à quel point il est tellement plus "naturel" d'indiquer à l'enfant ce qui ne va pas, que de lui signifier ce qu'il fait de bien / quand il fait quelque chose de bien.
Je m'efforce donc d'y être plus attentive, en choisissant mes mots avec soin pour que leur portée soit optimale.
Et aussi, pour reprendre une maxime de notre gourou Haïm Ginott selon laquelle, si on veut qu'un enfant progresse dans un sens, il faut qu'il nous entende dire du bien de lui à quelqu'un d'autre, Monsieur Bout et moi-même usons du truc dès que nous y pensons, en clamant  d'un bout à l'autre de l'appart tout le bien que nous pensons de ses efforts (nous avons même siouxement profité de moments où il était réticent à se coucher et rodait dans l'entrée, pour parler en bien de lui dans la cuisine, à haute et intelligible voix...)

Et puis, hein, dynamique d'apprentissage oblige, il y a aussi les "presque"
exemple : F. gravit une pente à vélo après un arrêt parce qu'il ne pédalait pas assez fort, et donc un rappel de ma part
"en montée, le vélo a besoin qu'on appuie très fort sur les pédales".

Il appuie fort et me dit "je monte maman, pourquoi j'arrive à appuyer fort ?" .
Là, superbe occasion de lier F&M et la technique du "pourquoi => à ton avis" pour amener l'enfant à se complimenter lui-même.
Superbe ratage de la Gwen qui réalise le truc au moment où les mots "parce que tu as beaucoup de force dans les jambes" franchissent ses lèvres à elle et non celles de son fils.

Game over.
Try again !

7 commentaires:

  1. EtSuspendreLeTemps24 novembre 2016 à 12:21

    Aaaah, je suis bien d'accord avec toi! Plus on a d'exemples varies, mieux on s'imprègne de la méthode. En tout cas, personnellement, cela m'aide beaucoup.
    Je trouve aussi que lire, lire et lire (+ discuter) a ce propos est important pour ne pas céder aux reflexes qu'on pourrait avoir, a cause de notre propre experience/education. Cela ne signifie évidemment pas que l'on réussira a chaque fois, car dans le feu de l'action notre cerveau réagit souvent en mode "réflexe" justement, mais je pense et espère qu'être averti permet de prendre du recul dans une partie des situations, ce qui ne serait pas du tout le cas si on ne s'était pas renseigne/forme en amont. Bref, mieux vaut pouvoir appliquer ces méthodes bienveillantes "seulement de temps en temps" que "jamais". Et s'impregner de tout cela ne peut de toute façon pas faire de mal! C'est ce que j'essaie d'explique a mon homme, mais lui il s'imprègne malgré lui puisque j'aborde ces sujets hyper souvent et lui envoie des liens a lire régulièrement :DDD

    Pour en venir a tes exemples concrets, j'ai pas trop compris ton tout premier exemple avec " je veux un oeuf"... Ca aurait été quoi le problème? Tu ne voulais pas lui en donner meme s'il avait insiste? Je sais bien que quand l'enfant semble "réclamer" qqch, souvent il suffit de lui montrer qu'on l'a entendu et qu'on ne nie pas son envie et c'est ce que tu as fait la. C'est juste que je n'ai pas compris en quoi la situation aurait pu dégénérer si tu n'avais pas applique F&M?

    J'ai bien ri en imaginant ta maison avec plein de post-it partout :D

    De mon cote je n'ai pas encore commence la lecture du seul livre de F&M que je possède actuellement "Parler pour que les enfants écoutent, ...", mais c'est le tout prochain sur la liste, des que j'aurai fini de relire "Il n'y a pas de parent parfait" (cette fois a haute voix avec mon mari : je l'oblige a qques seances par semaine lol, mais c'est tellement facile a lire et surtout divise en une multitude de mini-chapitres et donc pas du tout indigeste. Et puis on en discute en fonction de nos experiences personnelles et tout. C'est super chouette en fait!).
    Je mets aussi le livre de Haim Ginott dans ma wishlist de Noel!

    En tout cas je suis jalouse pour les ateliers!!! J'espère vraiment pouvoir en faire, dans le futur. Reste a convaincre mon homme ;) Tu commences quand?

    Et voila encore un bien long commentaire: c'est que je suis bavarde, et le sujet m'intéresse tellement!

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    1. Merci pour ce "bien long commentaire", le sujet le mérite alors ne te prive pas !

      Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait qu'on réagit en mode réflexe très souvent. Comme nous le rappelait si bien l'intervenante de nos ateliers (commencés mercredi soir mais le billet ci-dessus a été écrit avant ;-) ), en situation de stress c'est notre "langue maternelle" qui a tendance à reprendre le dessus !
      Et c'est une métaphore qui me convient d'autant mieux que j'ai déjà fait, une fois l'expérience de ne pas comprendre de l'allemand (= ne meme pas identifier qu'on me parlait allemand) l'espace de quelques secondes (alors que je ne suis pas loin d'être bilingue) non du fait d'une élocution bizarre de mon interlocuteur, mais tout simplement sous l'effet du stress.

      Sur l'exemple de l’œuf : je ne sais pas ce que j'aurais fait si il avait insisté, peut-être filé une pointe du mien, mais en général je ne donne des protéines animales qu'une fois par jour aux enfants, le midi. Et il est vrai que j'aurais pu choisir d'autres exemples analogues, par exemple une fois où F. réclamait une mirabelle d'E. : là encore, c'est moins le risque que la situation dégénère, que le soulagement de ne pas avoir se poser la question de "ce n'est pas ce que JE voulais au départ, mais suis-je ou non prête à aller dans son sens", car en fait, la demande n'est pas là, mais, comme tu l'as bien formulé, de reconnaître l'envie formulée.

      En tous cas je t'encourage vivement à profiter d'ateliers si tu en as l'occasion un jour (mais peut-être pas tout de suite, pour le coup: je pense que c'est plus utile quand on a déjà "des problèmes", car on peut arriver avec ses questions bien pratiques et bénéficier des idées lumineuses des autres), j'en dirai plus sur notre expérience bientôt !!

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  2. Des petits trucs en vrac qui vont m'être bien utiles en ces temps de tourmente domestique ! ici c'est vraiment le sommeil qui pose problème (d'autant que bien sûr, le manque de sommeil des uns et des autres a des répercutions sur l'ensemble de la journée). Mais nous n'arrivons pas pour l'instant à prendre de décision ferme avec le papa. J'aurais bien aimé dégainer pour l'occasion une petite résolution de problème à la F&M, mais je n'ai pas eu le temps de sortir un papier que le papa de ronfler avec sarcasmes "et tu vas lui demander de trouver des solutions ?". Bon je dis ça, il n'en reste pas moins que c'est un papa tendre et bienveillant mais avec qui j'ai du mal à partager mes lectures sur l'éducation. C'est pourquoi je trouve ça super que vous puissiez le faire.
    Je partage à mon tour un petit truc qui pour l'instant fonctionne bien pour l'habillage du matin (le fameux) : j'ai imprimé des petites images représentant les différentes étapes à effectuer le matin avant le départ à l'école, mon grand les a regardé, les a mises dans l'ordre et nous les avons patafixées à deux endroits stratégiques (dans sa chambre et dans la cuisine). Il s'y est référé le premier jour, suivant à la lettre chaque étape, il les a regardé le deuxième jour et depuis il n'y jette même pas un oeil. Mais il sait qu'elles sont là. Comme s'il fallait qu'il visualise vraiment le rituel du matin, pour mieux le comprendre et donc y participer ! (youpi ya !)

    Capucine

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    1. Bon courage pour réussir à trouver un chemin commun dans l'éducation de nos enfants... nous avons été aidés en cela par l'un ou l'autre épisode de notre vie de couple, mais ceci fera l'objet d'un billet dédié, en temps et en heure (je suis à la masse sur tous les plans, et très vexée de ne pouvoir être plus ici!)
      Et merci du petit coup de pied aux fesses que ta suggestion me donne: ça fait DES SEMAINES que je veux mettre en place une routine avec pictogrammes et tout et tout mais j'ai voulu trouver pile poil les pictogrammes qui me parlaient le plus, pour la journée entière , je me suis posé des questions existentielles sur le fait de plastifier ou non, faire cocher ou non, proposer un déroulé type ou non (je m'interroge d'ailleurs sur l'opportunité de positionner l'habillage AVANT le ptidej), bref un exemple typique de perfectionnisme paralysant...
      J'vais du coup ptet revoir mes objectifs, m'attaquer déjà à la routine du matin, et t'imiter en demandant à F.de mettre les images dans l'ordre. Merci !

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    2. En fait, dans le fond, nous sommes à peu près d'accord sur le chemin éducatif pour nos enfants. C'est juste qu'on a du mal à en parler vraiment. Et puis encore une fois à l'épreuve de la réalité les principes en prennent un coup dans l'aile. Et puis évidemment comme tout à chacun on fait ce qu'on peut avec sa propre histoire. Pour les routines je me suis posée les memes questions existentielles (faut-il cocher ou pas, est-ce qu'on rentre dans les détails ou pas ? par ex est-ce que je détaille le petit déjeuner avec prendre son bol et une cuillère, sortir le lait et les flocons ... ?). Est-ce que je tente de l'intégrer avec notre roue de la journée par un judicieux système de petites languettes à tirer qui dévoileraient les différentes étapes de la journée ? J'ai fini par imprimer des images piochées sur internet avec des dessins ultra simples ce qui m'a permis d'en redessiner pour figurer les étapes manquantes à mon sens (pour la routine du soir par ex il n'y avait pas d'images représentant le moment tant attendu de la lecture). Elles ne sont pas très jolies mais franchement le principal c'est que mon grand se les soient appropriées. Et pour finir j'en ai sorti 2 jeux : un plasitifié et l'autre collé sur papier de couleur...Pour l'ordre, à mon avis peu importe tant qu'ensuite on le respecte.

      Capucine

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  3. Gwendoline, comme d'habitude, super de te lire !!
    Cet article fourmille d'exemples, et tu sais déjà que je suis complètement d'accord avec toi : accumuler ses succès nous aide à nous construire positivement ! Parce qu'on se rend compte de ce qui marche, parce qu'on voit qu'on en est capable ! Et tu mets aussi en valeur autre chose ici : le travail et la réflexion que cela demande parfois (j'aime le "elle m'en a demandé du boulot celle-là !". C'est surement ce qui fait qu'on se correspond si bien toi et moi : on s'investit de façon similaire !!

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    1. OUI ;-)
      C'est "vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage"...

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