vendredi 18 mars 2016

Bébé dans le dos [temps de travail et IEF]

[Disclaimer : je suis très énervée]


Les choses avancent bon train concernant mes perspectives de continuer mon job actuel au-delà de la fin mai, mais sur un 50%
Suite à vos avis, j'ai effectivement proposé un fonctionnement 2 jours plein de présentiel + l'équivalent d'une demie journée en télétravail, et cette proposition a intéressé tous les gens à qui j’en ai parlé. Ce qui n’est pas peu dire puisque, vu les circuits complexes de prise de décision ici, j’en parle à tout le monde ou presque…. ;-). C'est assez caractéristique d'entendre des gens n'ayant RIEN à voir avec le schmilblick dire qu'ils vont remonter le point car ça peut toujours servir : c'est effectivement le cas.
En revanche, fidèle à ma résolution, je n’en parle qu’avec des personnes avec qui je suis en contact de manière normale, je ne me suis pas amusée à réseauter au-delà.

Mercredi j’avais un point sur le sujet avec mon chef (officiel, mais qui n’a rien à voir avec mon quotidien, bref, organisation matricielle toussa) en préparation d’une conf call qu’il devait avoir avec l'une des nombreuses personnes ayant son mot à dire sur le sujet. 
L’occasion de redire précisément 
  • mes souhaits, 
  • en quoi ça peut les intéresser, 
  • et puis, pendant que j’y étais, de signaler que si cela se faisait il faudrait aussi revoir mon salaire à la hausse (oui je veux travailler moins pour gagner plus)

Retour dudit chef ce jeudi matin : 
  • ça avance, machin, super, chouette, mail, conf call, reparler, bla bla bla… 
  • puis hop, il mentionne au passage qu'il a aussi spontanément, durant cette conf call, émis l'idée que je pourrais récupérer, en plus de celui pour lequel je compte rester, un autre périmètre d’une trentaine de personnes actuellement géré par quelqu’un d’autre. 
J’admets que la proposition a du sens en tant que telle (fonctions et problématiques voisines des gens dont je m’occupe actuellement), mais je freine tout de suite « euh, en revanche ça va commencer à faire beaucoup, ça risquerait de ne plus tenir sur un 50% »
Et lui d’enchaîner « ooh bah je pense que tu as un peu de flexibilité là-dessus, on pourrait imaginer du 3 jours par semaine ».

poignard dans le dos
ceci est une carte du jeu Super Munchkin
PARDON ??? Argh ! 
Prise de cours je n’ai pas pu répondre clairement sur le sujet d’autant que j’étais déjà en retard pour ma réunion suivante, mais … grrrrr !

Quelques heures de réflexion m'ont permis de réaliser que ce qui m’énerve le plus est qu’il ait osé en parler comme ça à une tierce personne sans me consulter auparavant. Cette manière de me forcer la main me hérisse au plus haut point. J'ai réalisé que si je n'intervenais pas rapidement, je pouvais me retrouver mise devant le fait accompli : en mode "c'est ça ou rien". Que je pourrais me retrouver tentée d'accepter quelque chose qui ne correspond pas à mes attentes.
Or c'est une inversion des rôles, eh : dans cette affaire, c'est moi qui dis "c'est ça ou rien". J'ai pris le temps de me recentrer sur mon besoin : et je n'ai pas besoin de ce job.


A la suite de quoi je l'ai rappelé dans l'après-midi afin de réexpliciter le deal : 50% max, ou rien ! 
Et hors de question d’avoir une activité d’un dimensionnement tel que je ne puisse en fait la traiter sur un 50% et que pour bien faire les choses je me retrouve à bosser plus que prévu ; 


bosser, moins, oui,
gagner plus, oui, 
bosser gratos, non!


A l'heure actuelle ma priorité est clairement que mon rythme soit compatible avec l'IEF du Bébou
Au fur et à mesure de l'avancée de mes réflexions, et de mes lectures, je prends confiance dans le fait  que ce serait le cas d'un rythme à 50% tel que prévu, en tous cas pour cette première année. Ca me demandera une certaine organisation, de l'anticipation, une bonne dose de souplesse, mais ... je veux pouvoir inscrire cela dans le registre du "c'est possible...."

Mes motivations pour m'investir dans ce boulot à 50% (par opposition à d'autres options) sont alors pour moi :
  • la possibilité de continuer à m'occuper de gens que j'aime bien, qui progressent énormément et dont j'ai envie d'accompagner encore les progrès (par opposition au fait qu'on me rajoute de parfaits inconnus dont je n'ai que faire). Parce que oui, je l'avoue, il est très gratifiant pour moi de les entendre me dire que vraiment il faut que je reste, et de savoir que ce n'est pas dit dans une optique "resto du coeur / donnez un job à la Gwen", mais parce qu'ils sont sensibles à ce que je leur apporte.
  • la possibilité de bien m'en occuper (et non d'être en mode stress / pas dispo pour leur offrir la qualité d'accompagnement dont ils ont besoin)
  • une dernière expérience en entreprise avant de m'en éloigner pour un certain temps, car j'ai plus de mal à imaginer un 50% comme le mien compatible avec 
    • l'IEF de plusieurs enfants / d'enfants plus grands
    • l'agrandissement de la famille : plus d'enfants à gérer, mais aussi parce qu'une nouvelle grossesse m'expédiera quasi immédiatement en arrêt maladie...
  • et puis quelque part, le fait de concrétiser quelque chose qui pour moi, jusqu'à il y a 18 mois - 2 ans, relevait de l'impossible : occuper ce genre de poste à 50%. Symboliquement, cela représente quelque chose d'important, un peu en mode "crever le plafond de verre"/ marcher sur la lune.... oui, presque un aspect militant, faire avancer la cause du temps partiel en France / sur des postes à responsabilité !


féminisme exacerbé


Suite au prochain numéro !


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